Le hasard

Publié le par Lotje_a

Après une longue absence, me revoilà...

Mes exams sont passés, mes vacances ont bien commencés, et j'ai enfin retrouvé le temps de vous écrire cette nouvelle...

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Le hasard

 

Passionnée de la mythologie grecque, elle ne s’était jamais doutée que la Fortune l’emporterait un jour dans cette antiquité grecque qu’elle aimait tant…

 

La force d’Hercule, la folie de Pan, la sagesse d’Athéna, l‘amour d’Aphrodite! Voilà ce qui monte des entrailles de la société grecque. Voilà ce que murmurent ces paysages vieux comme le temps !

Avant, la mythologie grecque correspondait à la religion du pays. Ils croyaient aux Dieux sous le règne de Zeus. Maintenant, dans la Grèce où j’habite actuellement, la religion d’Etat est la religion orthodoxe. Les popes sont d’ailleurs des fonctionnaires du ministère de l’Education et des Cultes.

Je trouve un peu dommage d’avoir perdu cette religion de la suprématie de Zeus. Encore heureux que la plupart des mythes sont toujours racontés aux enfants. Ces légendes qui font tant rêver, tels les douze travaux d’Hercules, la cheville d’Achille…

 

L’on m’avait dit un jour que “mon sort est entre mes mains”, pourtant, on n’avait jamais pris en compte la force inconnue qu’est le hasard. J’avais prévu d’aller un jour en Grèce, mais je n’aurais jamais cru y vivre un jour. Pourtant, en ce moment même, je m’y trouve dans le beau soleil grec, dans ce soleil ardent à Athènes, la ville de la sagesse, de la démocratie ancienne…

Au marché, je retrouve quelques amis, et on décide de faire un jeu de hasard. On décide en effet de faire un jeu de dés, la récompense étant de pouvoir retrouver ce que l’on aime le plus au monde. C’était à celui ou celle qui faisait le plus grand chiffre avec un seul et unique dé.

D’emblée la situation déroute: tout va bien, je gagne le jeu de dés, et je ne me doutais pas un seul instant que tout pourrait changer à cet instant; pourtant, en gagnant, je fus attirée par un autre monde, une toute autre dimension…

Je me retrouvais dans ces temps de l’ancienne Grèce, ces temps du règne des Dieux de l’Olympe: le temps de la suprématie de Zeus lui-même….

Je ne portais plus ma belle robe d’été, mais une robe flottante constitué de deux carrés de tissu drapé sur le corps, et maintenus aux épaules par une épingle. Je ne portais plus mes belles sandales avec des petits talons, mais des simples sandales de cuir renforcée d’une semelle de liège.

J’étais propulsée dans une masse de monde, sur une place, c’était le jour du marché….

Je ne savais comment me comporter, je ne savais que faire, alors, je me suis dis que “c’était le hasard qui en décidera”.

 

J’étais bien contente d’avoir ces sandales au pied, car elles étaient bien agréables sur le sol caillouteux. Aussi l’étais-je de ma robe qui était agréable dans cette chaleur à peine soutenable.

À l’écart de tout ce tas de monde, je vis un vieil homme chauve, habillé en loques, il s’agissait sans doute de Socrate. Le connaissant comme un grand sage, je me dirigeai vers lui, et je lui demandai:

- “Où suis-je? Que fais-je là? Quel tâche dois-je accomplir dans ce monde?”

Il me regarde intensément, et ne daigna même pas à me répondre. Je compris qu’il ne fallait pas demander d’avantage, je me trouvais en effet dans une société que je connaissais par les textes anciens, mais non par la vie quotidienne.

Je courais dans les rues à la recherche de quelqu’un qui voudrais bien m’aider, mais je ne trouvais personne. Dans l’esprit des autres je n’étais qu’une intruse.

Enfin, j’arrivais à cette ruelle dans laquelle, je vis un homme gisant par terre. Je courus à ses côtés, et vis qu’il était inconscient. En lui donnant de petites tapes sur les joues, il revint à lui, et me demanda :

« Êtes-vous un ange ? Suis-je mort ? »

Je me hâtai de le tranquilliser, il n’était pas mort, mais bel et bien vivant. Il me demanda alors :

« Mais que faites vous là, toute seule ?

Je n’ai pas de famille, ni de maison, je suis perdue.

Comme je suis désolé pour vous. Dites-moi alors comment vous vous appelez.

Je m’appelle Harmonie.

Je vous appellerais Hali, car vos yeux me font penser à un esprit de mer contrôlant la Fortune. C’est elle qui vous a guidé jusqu’à moi afin de me sauver… De mon côté, je m’appelle Pallas. Mais, comme vous n’avez ni de maison, ni de famille, je vous propose de venir avec moi. Je vous aiderais à mon tour. »

J’acceptai son aide avec grâce, à la suite de quoi, je l’aidais à se relever, et à rentrer. 

Une fois rentrée, il fit venir une esclave qu’il attacha tout de suite à mon service. Pas habituée à avoir une esclave à mon service, je la traitai en tant qu’amie plus qu’en serveuse. Chaque jour pourtant, elle m’aida à me coiffer, à mettre la robe, à faire les tâches ménagères…

Bientôt Pallas me proposa de devenir sa fille, ce que j’acceptais sans l’ombre d’une hésitation. Je devins alors Hali, fille de Pallas.

Bien vite, il revint me parler :

« Hali; j’ai trouvé un époux pour toi. Malgré le fait que je t’aime de tout cœur, et que je n’ai guère envie de me défaire de toi de sitôt, tu es en âge de te marier. Si j’attends plus longtemps, je ne trouverais plus d’homme assez bon pour toi.

Je suis sure que vous réfléchi longtemps sur la question, alors, je suis sure que vous avez raison mon père.

Ton fiancé viendra demain te rendre visite demain.

Je suis heureuse de constater que vous nous permettez au moins de nous voir avant le mariage. »

Le lendemain-matin, lorsque Filia voulut m’aider à m’habiller, je lui demandais si elle ne voulait pas faire quelque chose pour moi. Elle n’hésita pas pour me dire « oui ». C’est alors que je lui expliquais mon plan de changer de rôle avec elle afin de découvrir mon futur époux. Après avoir clairement exposé mon point de vu, elle finit par dire :

« Alors, c’est bon, je ferais comme vous le dites. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, nous changions de rôles, juste avant l’arrivée de mon fiancé Leandros.

A peine nous étions nous changées, que, suivi de son esclave Galene, Leandros pénétrait la charnelle demeure de Pallas. Et je le vis, lui…

Leandros ne retint pas mon attention, au contraire de Galene qui ne tarda pas à m’adresser la parole :

« En vous voyant pour la première fois, j’ai senti la flèche de Cupidon me traverser le cœur. Je vous aime gente damoiselle, je vous aime de tout mon cœur, bien que nous nous connaissions à peine.

Mais monsieur, que dites-vous là ? Vous-voulez que je rêve d’une grandeur que le temps détruira ? L’amour n’est que… et ne durera pas. Ce n’est que désir corporelle masqué par de belles paroles. Je vous prie, pas de mots aussi bas entre nous, vous et moi. On se connait à peine.

Mais pourquoi devrais-je nier l’amour qui m’a percuté quand j’ai posé pour la première fois les yeux sur vous.

Vous me connaissez à peine, et pourtant, vous prétendez m’aimer. Mais qui êtes-vous donc pour prétendre connaître ce sentiment profond qu’est l’amour. »

Fortuitement, Pallas arriva, et mit ainsi fin à toute conversation, et au jeu de rôle. Pallas me demanda :

« Mais que faites-vous dans les habits de Filia, et que fait votre esclave avec vos habits ? »

Mais avant que je puisse répondre, il s’était tourné vers Galene, en lui demandant la même chose ; mais encore une fois, il ne laissait pas le temps à Leandros de répondre, et continua sur sa lancé en attrapant le fou rire.

En comprenant que cet homme à l’haute et imposante silhouette était mon fiancé, je dis :

« Vous auriez le mérite d’avoir trouvé un homme assez grand et fort pour me protéger, mais saurait-il m’aimer ? »

Leandre regarda dans mes yeux, et me vit, moi : une femme grande, aux cheveux aussi clairs qu’un rayon de soleil, d’une silhouette aussi mince qu’une gazelle. Il contempla mes yeux d’un bleu azure qui faisaient penser aux profondeurs de la mer.

A mon tour, je le regardais, cet homme athlétique, avec ses yeux dorés faisant penser à ceux d’un fauve, à ceux d’un Lion. Il finit par s’agenouiller, et me demanda :

« Ma belle, et tendre, et indomptable Hali, voulez-vous me faire le plaisir de devenir ma femme ? je vous le demande humblement, devant toute cette assemblée, et vous n’ignorez point combien il m’en coûte d’en faire autant. 

Je le sais, et oui, je veux de tout mon cœur vous épouser. »

Nous étions tous si heureux, que nous allions préparer une fête grandiose. Pour cela, Filia, et moi, nous allions au marché exceptionnellement.

Comme les enfants, les adultes aiment les jeux, et les jeux de hasard ont la faveur de tous. C’est ainsi que je pris une pièce de monnaie, et je la jetais en l’air en misant sur pile, et Filia, sur face…

Je gagnais le jeu, et … me voilà à nouveau de retour parmi les miens des siècles et des siècles plus tard. Je me retrouvais sur le marché, là où j’avais joué aux dés…

 

Lorsque je voulais conter mon aventure à mes amis, qui m’avaient perdue au marché, je finis en disant:

- “Sur cette situation totalement imprévue qui me fut arrivé, j’hésite toutefois à apposer le nom, le beau nom grave du “hasard”. C’était un phénomène si complet, si inconnu, si imprévisible que j’en ai presque honte de prétendre en pouvoir parler. Je ne savais pas que la hasard avait la force de me ramener dans des périodes si anciennes, si fantastiques…”

 

Le lendemain, je me retrouvais toute seule en ville. Je marchais dans les rues, et vis une petite librairie dans une petite ruelle dont je me souvenais du temps de Socrate. J’y avais marché en effet des siècles auparavant… c’était là où j’avais rencontré Pallas pour la première fois.

Je pénétrais dans la librairie, et découvris un livre de MUSÉE LE GRAMMAIRIEN : Héro et Léandre.

Leandre, Leandros ; ô comme j’aimais cet homme qui aurait été mien. Pourquoi la Fortune m’a retirée mon bonheur, mon amour. O temps, suspend ton vol, et ôte moi ce malheur. Ramène-moi dans ces temps tant aimé, aux côtés de cet homme tant chéri, tant aimé.

Héraclite d’Ephèse a dit que « des choses répandues au hasard, le plus belle ordre, l’ordre du monde », mais si c’était vrai, que le hasard fait la beauté, je serais toujours à ses côtés, et non pas seule dans une époque aussi lointaine…

Publié dans Nouvelles

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O
<br /> <br /> Je suis passionnée aussi de légendes et de croyances mais ...pour moi le hasard n'existe pas, tout est "rendez-vous"<br /> <br /> <br /> je reste toutefois très ouverte à tous points de vue <br /> <br /> <br />  bon samedi<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je crois également que tout n'est pas hasard, mais que c'est tout prévu d'avance par une force supérieur cependant. Pourtant, parfois, on préfère croire et dire que c'est dû au hasard... ;)<br /> <br /> <br /> Bisous<br /> <br /> <br /> <br />
O
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> merci beaucoup. On n'en a jamais assez ;)<br /> <br /> <br /> Bien à toi<br /> <br /> <br /> <br />