Liées par le destin: épisode 1: la clef dorée; chapitre 2

Publié le par Lotje_a

Chapitre 2 : La vérité?

 

C'était le vingt et un novembre, le jour de mes dix-huit ans. Quelle année était-il? Je ne peux le dire. La seule chose dont je me souviens est le fait que mes grand-parents m'avaient donné la clef des champs.

Avant de m'enfuir, me réfugier dans cette liberté je leur demandai la raison de ces années de souffrance. Ils ne me donnèrent point d'éclaircissements, tout du moins pas encore. Cependant ils me prièrent de rester encore quelques jours. J'étais d'accord. Je n'avais pas grand chose dans ce château, mais ce que j'avais était à emporter, alors je devais faire mes bagages.

Pour se faire pardonner mes grand-parents avaient organisé un bal pas banal. Juste avant cette fameuse fête ma grand-mère me dévoila la vérité ou plutôt sa vérité.

« Ma petite fille », commença-t-elle dans la chambre où je faisais mes valises, « tu es la duchesse de Nevari. Ton grand-père et moi t'avons encellulé parce que tes parents ont été tués. Ils faisaient la chasse avec des amis, comme cela se faisait beaucoup à l'époque. Leur beau-frère était là, il abhorrait tes parents sans qu'ils fussent au courant. Ce jour là, ma chérie, ton oncle les a tué avec son arme à feu. Les policiers ont dit que c'était un accident mais en fait c'était un assassinat. Il voulait le titre de duc. Tu étais toujours en vie alors le titre te revenait. Nous t'avons enfermé pour ta sécurité. Nous ne tenions pas à te voir morte à ton tour. »

Elle s'arrêta quelques instants pour étudier ma réaction. Je restai muette tant j'étais choquée. Jamais je n'aurai pu deviner une telle chose, une telle horreur. Je ne pouvais pas le croire, mais elle avait l'air sincère. Puis elle continua d'une voix tremblante:

« Ma chéri, il faut que tu prennes cette arme pour te protéger, car nous n'allons pas toujours être là pour te couvrir. Nous sommes trop âgées, tu comprends? Cherche toi un jeune homme qui t'aimes et dont tu serras amoureuse... »

Elle fut interrompu par une discute entre un laquais et un visiteur. Lorsqu'elle descendit voir, j'entendis ce bruit abominable: quelqu'un avait tiré sur elle. Elle fut morte sur le coup. Personne n’avait vu l'assassin. Cette situation n'empêchait pas mon grand-père de continuer les préparations pour le bal qui devait être d'un régal sans égal. Je n'avais pas encore pris conscience de son sang froid. Il ne semblait pas avoir compris qu'il y avait de sérieux problèmes dans ce lieu hanté.

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