Autant en emporte l’orage_Prologue

Publié le par Lotje_a

Prologue:

Un jour, un messager vint voir Robert, il devait, dit-il lui donner une lettre en main propre, cette lettre qui fit atterrir le chaos dans la belle famille…
Robert, en lisant la lettre devint de plus en plus rouge, Belle l’interrogea alors:
- “Que se passe-t-il mon cher époux.”
Enragé au plus haut point, il hurla, faisant fi à ses bonnes manières même en présence de son fils:
- “C’est plutôt à moi de te poser la question.”
Courroucée son tour, par le manque de contenue de Robert en présence de leur fils, elle dit d’une voix froide et calme à faire peur:
- “Je te prie mon cher d’être plus calme en présence de Beau, vous lui faites peur. Et il n’a rien fait pour devoir supporter votre mauvaise humeur, et d’ailleurs je ne vois pas ce que je suis supposer vous cacher. Je vous aime, et je vous ai toujours tout confié. A présent, laissez moi amener Beau dans la nursery.
-Non, je fais appeler Elisabeth, elle s’occupera de lui. Je ne veux pas que vous vous approcher encore d’un de mes enfants, pas après ce que vous m’avez fait subir. Cet affront, je ne vous le pardonnerez jamais.”
Elisabeth arriva, ayant entendu les cris de son maître contre sa femme depuis l’autre bout de la maison, elle sut que Beau fut avec sa mère comme souvent les après-midi, et courut le chercher. Belle eut du mal à se séparer de Beau, mais sut que ce fut le mieux à faire. Elle exigea alors des réponse de Robert qui lui tendit la lettre en lui posant à nouveau la question:
-“Alors, qu’est-ce que cela signifie ma chère? Vous ne m’aimez donc pas, vous me tromper, vous voyez des autres hommes dans mon dos?”
Suffoquée, Belle arriva tout de même à prononcer les paroles:
- “Je ne sais ce que cela veut dire, jamais je ne vous ai trompé Robert, et jamais je ne le pourrai-je vous aime de tout mon cœur. Vous avez le droit de douter que les étoiles ne soient de flamme. Doutez que le soleil n’accomplisse son tour. Doutez que la vérité soit menteuse infâme. Mais ne doutez jamais de mon amour. Par contre, après ce que vous venez de me dire, ces mots que vous venez de me jeter à la figure, j’ai le droit de doutez de votre amour pour moi. Car le vrai amour rend patience, et rend service. Le vrai amour n’a pas de préjugés à l’arrivée d’une lettre aussi mensongère qu’elle soit… L’amour fait confiance, ce que visiblement tu n’as pas en mon égard.”
Robert, sentant qu’il était entrain de perdre sa femme, tenta d’ajuster ses pensées, mais ce fut trop tard, Belle avait quitté la pièce. En proie au désespoir, il décida de retrouver le messager et défouler ses frustrations sur lui, de retrouver l’homme qui lui aurait fait cette blague ignoble.
Bientôt, il le retrouva, dans une auberge… entrain de rire avec ses copains. Il surprit un morceau de leur conversation:
- “Oui, la femme du capitaine Robert est très belle; j’aurai bien aimé la prendre. Mais, son mari est très jaloux et dominant, s’il n’était pas aussi dangereux, je l’aurai sans doute prise. Néanmoins, j’ai enfin trouvé un plan pour me débarrasser de ce lien qui les unit tant: l’amour“…
C’est alors que Robert intervint dans la conversation:
- “Vous avez seulement omis de comprendre que ces liens étaient trop fort pour disparaître par la faute d’une seule lettre mensongère“…
L’homme blêmit sous le regard menaçant du mari qu’il venait d’insulter en publique. Robert continua alors:
- “Au pré, sous les trois chênes, à l’aube je vous y attendrai. Nous y éclaircis serons nos problèmes: l’un  de nous moura sans aucun doute.
-D’accord.”
Ainsi, les jeux furent faits…

Nicolas ayant surpris par mégarde la discussion enflammé de ses gentils gens qui l’eurent recueilli lorsqu’il était blessé suivit Robert jusqu’à l’auberge où il entendit le rendez-vous pour le duel… il courut à la maison de ses hôtes pour y attendre Robert.
Celui-ci ne tarda pas d’arriver pour aller se réfugier dans son bureau. Nicolas frappa à la porte, Robert l’invita en criant d’entrer. Une fois qu’il reconnut le visage de cet homme qu’il eut recueilli par amour pour sa femme, celui qui fut devenu un très cher ami, il regretta sa sécheresse…Il proposa alors de prendre un verre de cognac avec lui… Nicolas accepta avec gratitude, il lui demanda alors:
- “C’était quoi cette histoire à l’auberge tout à l’heure.
-Ainsi tu es au courant.
-Oui, je suis au courant. Il reste donc une seule question: comment vas-tu résoudre cette histoire?
-Je le tue demain à l’aube durant un duel.
-Cela va faire de la peine à ta femme.
-Tu ne lui dira rien n’est-ce pas?
-Non, car je ne veux pas lui causer de peine.
-Moi non plus.
-Alors n’y va pas, ravale ta putain de fierté. Ta femme a besoin de toi.
-Oui, et je serai là pour elle.
-Sais-tu seulement qui tu as provoqué en duel?
-Un salaud qui a souillé le nom de ma femme.
-Oui, mais de qui plus est…
-Quoi, qu’y a-t-il de si extraordinaire à cet homme?
-C’est le meilleur tireur du pays.”
Robert resta bouche bée, il comprit qu’il venait de faire une grossière erreur. Il excusa auprès de Nicolas puis monta dans sa chambre, car il sut que son temps était compté… il voulut passer une dernière nuit d’amour avec sa belle et innocente épouse…

Un peu avant l’aube il quitta le lit, Belle poussa une plainte avant de se retourner et de continuer à dormir paisiblement. Avec peine il regarda son épouse une dernière fois, puis il se retourna pour s’habiller et de se retourner pour prendre ses pistolets.
Nicolas l’attendit en bas, il avait déjà sellé les chevaux, il se tenait prêt à partir.
Dans l’air pur matinale, les deux hommes chevauchaient vers le lieu de mort…
Belle voulut se serrer contre Robert, se réchauffer à son corps chaud, elle faillit tomber en découvrant que Robert ne se trouva plus dans le lit. Elle se leva à son tour, et regarda par hasard par la fenêtre, elle vit alors tout juste les deux hommes galoper vers l’horizon.  Elle se dépêcha de s’habiller et de descendre se seller un cheval pour partir à leur poursuite. Son instinct la poussa de se diriger vers la place sur laquelle les hommes se donnèrent rendez-vous… rendez-vous pour un duel…

Ce fut dans un coin isolé de la plage, les deux hommes se tenaient face à face, leur secondant de côté, et un médecin se tenait près pour intervenir…
Ils tenaient l’épée dans la main…
Belle tenta dans une ultime tentative d’intervenir, mais Christian l’en empêcha car le duel avait commencé… Elle cria, mais les bruissements des vagues étaient assourdissants et paralysa sa belle  voix désespérée.
Le duel avait commencé à marrée bas, le sable était doux, et empêcha les deux hommes de bouger rapidement, en effet, le sable sec ne permettait pas une bonne stabilité du corps. Les coups étaient donc plutôt faible et non fort. Les deux épées brillaient dans la fin de la nuit. Bientôt, l’astre dorée éclairait les lieux, les deux hommes continuèrent à se battre, mais on sentit la fatigue arriver sous peu. Et bientôt, l’homme qui eut insulté Belle donna la mort à Robert. Belle courut le rejoindre, et l’assassin se retira ébahi par l’amour que se portèrent ces deux êtres humains. Des hommes portèrent le corps de Robert dans sa chambre tandis que Nicolas se rendit à l’église pour chercher le prêtre. Il ne pensa pas un instant que Belle put attenter à sa vie entre temps…

Au bord de la mer, une femme se tenait debout, les yeux rivés sur l’horizon, le regard perdu dans le lointain. Le vent jouait avec sa chevelure longue et noire… l’air humide faisait rougir son visage pâle et triste. Elle avait l’air si frêle et pourtant si déterminée, si forte en tenant tête à la mer dont les vagues léchaient ses pieds et mouillaient sa robe. Elle ne semblait pas le sentir, elle se contenta de rester là debout, puis elle dit dans une murmure, une prière, une demande, une faveur à la mer:
“Mer, vous qui ayez assisté à mon mariage, soyez à présent témoin de ma peine profonde. Ma raison de vivre vient d’expirer, sa flamme vient de s’éteindre pour toujours. Jamais plus il ne entourera de ses bras puissants; jamais plus, il ne m’amènera sur un navire explorer votre magnifique étendu; jamais plus il m’embrassera avec passion et tendresse; jamais plus je me sentirai vraiment aimé… L’ange de la mort l’a emporté loin de moi et a ainsi brisé mon cœur. Mer, soyez témoin de ma mort à présent, de ma mort par amour…”
Le soleil descendit telle une boule de feu, disparaissait sous l’horizon… 
Le soleil se leva quand la belle décida enfin de rentrer.
“La joie de vivre remplissait cette maison tantôt, mais le spectre de la mort vient de la chasser…”
Comme un esprit solitaire, errant, elle entra dans la chambre où son époux était allongé: mort. Elle s’arrêta un instant pour contempler le visage froid et pâle de son défunt mari, son visage se crispait sous les émotions qui lui tourmentaient depuis voilà une journée qui lui semblait plus longue qu’une éternité… Elle venait d’accepter son sort; elle allait se suicider, car elle ne put vivre sans son époux malgré ses proches qui avaient besoin d’elle.
“Ô mon bel époux, pourquoi avez-vous fait toutes ces histoires à cause d’une simple rumeur. Je vous avez bien dit de ne jamais vous fier à des rumeurs, la plupart du temps elle sont fausses. Je comprends très bien que vous avez voulu sauver mon honneur, mais qu’importe mon honneur quand vous n’êtes plus. Vous saviez que je vous aimais plus que tout au monde; alors pourquoi vers le dernier voyage sans moi?
Mort repose  ici, la mort a pris, volé ton haleine si frais. L’ange de la mort s’est décharné conte mon fidèle époux. Le monstre affreux a éteint la flamme de ta beauté, il a éteint toute rougeur sur tes joues saines… Le pâle drapeau de la mort s’est déployé là. Oh! Que puis-je faire pour faire revenir cette flamme, que puis-je faire pour raviver sa flamme, que puis-je faire pour le faire renaître? Trop tard, tu ne vivras plus, tu ne seras plus à mes côtés dans ce monde terrible. Horreur! Je veux rester près de toi, je ne veux pas me séparer de cet homme que j’ai tant aimé, que j’aime tant. Ah! Je veux te rejoindre et rester à tes côtés pour l’éternité, soustraire au vue des étoiles qui nous guidaient, ce corps lasse de vivre… Mes yeux, un dernier regard où brille la souffrance que vous m’ayez fait endurer par votre voyage… Mes bras, un dernier étreinte marquant le regret. Mes lèvres, goûtez pour une dernière fois l’amour sur ces lèvres immobiles, un dernier baiser pour sceller le pacte légitime de l’amour. “
Elle prit alors un couteau et§ se l’enfonça dans le cœur.
“lame froide et sans pitié transperce mon cœur, lance sur les fleuves éternelles ma barque épuisé par le tourment. Mon bien-aimé, mon sang finit par couler après tout ce temps par amour que je te porte. Nos enfant resteront derrière, mais les autres l’élèveront à notre place. Et un jour, ils comprendront…”
Elle mourut de ses blessures quelques instants plus tard, mais avant de sombrer dans le sommeil éternelle, elle eut le temps de…
Elle s’allongea sur le lit aux côtés de son époux lorsque Christian entra en trombe:
-”Belle, je t’ai…”
Il s’interrompit en voyant la tâche de sang qui souillait la robe de Belle et qui s’agrandissait plus le temps passait. Il lui demanda alors:
-Pourquoi as-tu fais une chose pareille?
-Jamais je ne pourrai vivre sans Robert Christian, et tu le sais autant que moi.
-Et Beau, et Marie, aurais-tu oublié tes enfants qui ont besoin de toi eux aussi…
-Ô Christian…”
Sur son lit de mort, Belle demanda à Christian de prendre Beau et Clarisse sous ses ailes protectrices et de les élever dans les îles avant de l’amener en France réclamer leur héritage, puis elle demanda:
- “Pourquoi tu n’a toujours pas demandé la main de la belle Elisabeth.
-Je ne peux pas…
-Tu as peur de ce qu’implique l’amour: la souffrance.
-Je n’ai pas peur de souffrir moi, mais j’ai peur de faire souffrir autrui.
-Parfois il faut tenter le coup, même si c’est la mort qui nous attend derrière certains obstacles, je te rassure que l’amour en vaut la peine.
-Belle, jamais Robert aurait du te faire du mal pour un si flagrant mensonge.
-Je ne lui en veux pas, Christian, la seule chose qui m’importe en ce moment, c’est que mon fils sera bien soignée lorsque je serai parti rejoindre Robert, mon beau capitaine… Je ne lui en veux pas d’avoir cru des mensonges; si j’étais à sa place, sans doute j’aurai fait de même. Notre amour fut trop beau pour exister longtemps dans se monde cruel.
-Ne dis pas de telles bêtises Belle, votre amour aurait pu durer des siècles et des siècles.
-Mais, mon cher, notre amour fleurira des années encore, incarné par Beau, notre si vaillant fils. Donne lui, la lettre que j‘ai écrite qui repose sur la table à côté du lit à sa majorité, je t‘en prie”
Belle fit de son mieux pour cacher sa douleur, mais celle-ci était devenu si fort, qu’elle gémissait, et mourut quelques instants plus tard dans les bras de son fidèle ami: Bouffon qui lui eut promis de faire telle elle le souhaitait. Bouffon la posa alors doucement sur le lit à côté de Robert, l’homme qu’elle eut tant aimé, jusqu’à mourir pour l’accompagner dans les mystères de la mort, laissant ses enfants sur une terre immonde. Une tristesse profonde était lisible sur son visage, des larmes coulèrent sur ses joues, il les sécha très vite lorsque…
Un petit garçon entra dans la pièce, ignorant l’homme qui se tenait près du lit. Il appela:
-“Maman, papa“….
Demanda la voix frêle d’un petit garçon ne soupçonnant pas la mort de ses parents. Le grand homme à ses côtés le contempla d’un air triste. Le garçon sentant enfin la présence de l’homme s’adressa à lui:
-“Pourquoi ils ne bougent pas  oncle Christian?”
Demanda-t-il d’une voix extrêmement naïve. D’une voix à peine audible, l’homme nommant Christian répondit:
-“Ils sont morts mon petit.
-C’est quoi ça, être mort?
-Cela signifie qu’ils sont partis au Paradis, mon petit.”
 Répondit l’adulte d’une voix plus rassurée à présent. Il eut des larmes aux yeux devant tant d’innocence, tant de candeur…
- “Mais, oncle Christian, mes parents ne peuvent pas partir sans moi.
-Parfois, petit, on ne choisit pas de partir, mais c’est Dieu qui nous appelle à lui, nous emmène faire un long voyage…
-Alors, ils vont revenir?
-Non, petit, ils sont partis pour toujours…
-Je n’aime pas Dieu, il n’a pas le droit de prendre mes parents, de les emporter loin de moi!
-Il ne faut jamais dire une choses pareille. C’est par la volonté de Dieu que nous vivons, que tu sois venu au monde“…
Devant ses sages paroles le petit garçon ne put que baisser le regard, afin de les reporter sur ses parents. Alors, comme frappé par la réalité, il se mit à pleurer tout haut. Christian le prit alors dans ses bras, tentant de réconforter le petit dont il avait à présent les responsabilités…


Publié dans Roman

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