Une nouvelle meurtrière

Publié le par Lotje_a

(ceci est un réçit fictif, toute ressemblance avec une personne existante serait un hasard total)

Veuillez me pardonner la brutalité de mon langage dans ce réçit dont le thème est "le hasard"

On parle toujours de roman policier; laissez-moi donc vous conter une nouvelle meurtrière…

J’étais une adolescente comme les autres, à un point près: j’étais Belge et blonde arrivée dans l’hypocrite univers lyonnais.
Beaucoup de garçons me provoquaient, m’insultaient, me jetaient des choses dans le dos… j’ai subi tout sans rien dire jusqu’à ce qu’un jour la bande se hasarda à insulter mon nom durant le trajet de bus nous ramenant au collège…
J’ai cédé alors à la colère, car mon nom était la seule chose qui me reliait à mon père, mort quelques mois avant ma naissance.
J’ai vu rouge, et en rentrant dans la cour, j’avais une idée bien précise en tête: tabasser le premier gars de la bande qui pénétrerait dans la cour du collège….
C’était lui: Jonathan Dubos…
Je l’ai trouvé tout de suite vantard, arrogant, moqueur, intolérant.
Son apparence physique était semblable à celui d’un batailleur, agressif, dur. Seul sa tête paraissait plus douce, mais elle était trompeuse. Ce visage qui semblait gentil ne m’inspirait aucune confiance. À ce moment je n’avais plus confiance en personne.
À la suite de cette bagarre, certains gars ont cru bon de me suivre dans les rues… pourtant, ils palissaient à vue d’œil quand ils devenaient gibier au lieu de chasseur lorsque je me retournais pour faire face.
Heureusement, après trois ans, on finissait par déménager. Mais, pour être clair, ce n’est pas parce que j’avais peur d’eux qu’on a déménagé, loin de là. Je ne les craignais pas, mais je n’en pouvais plus des insultes qu’ils lançaient à mes égards, et surtout qu’ils n’avaient pas le courage de me le dire en face, ils m’ont toujours insulté dans le dos.
On a déménagé parce que le hasard voulut que Gérard obtienne sa mutation sur Grenoble.
Pendant quelques années, le hasard me laissa vivre paisiblement à Grenoble. J’ai repris goût à la vie, et je suis tombée éperdument amoureuse. Pourtant, croyant mon amour damné à tout jamais, je me suis lancée à l’hasard.
Puis, j’ai découvert face book et un cousin perdu m’a retrouvé; ainsi que Jonathan Dubos. Je l’ai accepté comme “ami”, par pure curiosité. Je voulais savoir s’il avait changé… et ce qu’il me voulait
Malheureusement loin d’avoir changé, son caractère n’a fait qu’empirer avec les années. Il m’insultait pire qu’avant, et pourtant, cela ne me fit plus rien. J’avais surmonté tout cela durant mes années à Grenoble. Je n’éprouvais plus que pitié pour lui.
Malencontreusement, il s’est hasardé à me harceler par msn, téléphone, face book… je lui dis d’arrêter, il m’écoute pas. Je lui promets de le tuer s’il n’arrête pas.  Enfin, plus d’appel.
Par hasard, une fille dont il a abusé me retrouve par face book pour elle, je publie la rédaction que j’avais faite en 3e sur le net.
Je crus alors que mes rapports avec lui s’arrêtèrent là, mais non; il fallait que la Fortune nous remit face à face quelques années après…
J’avais enfin trouvé le grand amour; celui que je croyais perdu à tout jamais, était rené de ses cendres.   Pourtant, on vivait loin l’un de l’autre. Dans quelques mois, on allait se revoir, mais le sort en décidé autrement: il est mort.
Mon grand amour est mort, mort, mort. Mort était-il, mort, mort.
Quelques années plus tard, je découvris que c’était Jonathan qui conduisait la véhicule tuant mon âme-sœur. On disait que ce n’était qu’un accident fortuit, mais je crus le contraire. Ce n’était pas possible que durant toutes les périodes noirs de ma vie, cet homme était là, en était même ma cause.
Je ne crois pas avoir besoin de vous dire que j’étais folle de rage. Cependant, j’avais compris que la vengeance est un plat que l’on mange froid. Je devais contenir ma colère encore pendant quelques années…
Je me suis entraîné à l’art du combat, jusqu’à être devenue une des meilleures. Pourtant, je ne participais guère au concours, je ne voulais faire de mal à personne d’autre que Jonathan Dubos; personne d’autre ne devait être blessée.
Le hasard voulut que je ne mit que deux ans pour apprendre cet art, et bientôt je me trouvais prête à chercher l’adresse de Jonathan, et à mettre au point une stratégie.
Grâce à quelques amis que j’avais sur Lyon, je ne tardais pas à connaître son penchant pour de belles filles. Heureusement que j’étais assez bien bâtie: blonde aux yeux bleus, élancée avec de bonnes rondeurs.
Mon plan resta donc assez simple: je le poignarderai en l’attirant par la promesse en l’air de coucher avec lui.
Une semaine après avoir trouvé mon plan, j’allais à Lyon.
Il n’était pas seulement question de venger la mort “accidentelle” de mon amour, mais aussi d’éviter d’autres victimes accidentelles.
Il n’était pas seulement question de venger la fille dont il avait abusé, mais aussi d’éviter qu’il y ait d’autres victimes innocentes.
Il n’était pas seulement question de venger mon adolescence, mais aussi d’éviter qu’il y ait d’autres victimes pensant au suicide.
Pour mon amour, pour moi, pour les autres, j’allais le venger. J’allais retrouver ce bâtard et le regarder crever devant moi. Je n’eus pas de mal à le retrouver, marchant dans la rue, se croyant invincible, et inconscient de ce qui pourrait l’arriver.
J’avais bien préparé mon coup: deux poignards cachés sous ma veste, ça allait être du gâteau.
Je m’avançais vers lui, arrivant en face de lui. Il était déjà entrain de me mater les nichons, et me fit une proposition sans hésiter. Je lui fit quelques avances; et toujours, il ne me reconnut pas. Je lui proposais alors d’aller dans une petite ruelle tranquille, et que je voulais tester des plans à l’extérieur.
On ne peut savoir à quel point l’esprit de ce gars était pervers, car il ne tarda à me suivre.
Quand on arriva sur place, je ne tardais pas de ôter ma veste. Il s’apprêta à en voir beaucoup plus, mais la seule chose qu’il eut le temps de voir, c’étaient une lame surgissant brutalement.
Je savais où frapper et comment, la rapidité et la précision étaient mes points forts, tout comme bien sûr l’effet de surprise. Il se mourrait lorsqu’il me reconnut enfin. Il me demanda juste avant de mourir:
- “Pourquoi?”
Je lui ait dit rapidement:
- “Tu m’as dérobé mon seul et unique amour.”

Et voilà ma chère amie, depuis, je suis en taule pour avoir commis une homicide volontaire avec préméditation. J’en avais eu pour pas mal de temps, mais malgré ça, je ne regrette pas mon geste. J’avais vengé mon cœur, et empêché qu’il puisse s’en prendre à d’autres.
J’ai désormais une vie de merde en taule, à côtoyer toutes sortes de prisonniers. Pourtant, je m’en fous, j’ai déjà perdu ma vie… ma vie c’était lui…
Ma très chère, toi qui me parle tant de romans policiers, voilà une nouvelle meurtrière.



Publié dans Nouvelles

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