Quand l'orage éclate_chapitre 5_épisode 2

Publié le par Lotje_a

Ce jour là, je descendit après avoir recousu une des robes de Madame, ma belle-mère, cette femme hautaine qui ne connais guère la signification du mot “Pitié”. Elle m’attendit en bas de l’escalier, je crus qu’elle voulut encore me fouetter, et descendis, le visage ferme, bien décidée à ne montrer aucun signe de peur, de haine ou encore de la tristesse. Mais, elle me dit, d’une voix haute et cruelle:
-“Je ne veux plus te voir ici. Va-t-en!”
Je cru ne pas avoir saisie la signification de ses paroles, mais elle répéta:
-“Va-t-en de ce château que tu déshonore sale bâtarde. Les domestiques ont déjà préparé tes bagages, heureusement que tu n’en a que si peu, ils n’ont pas mis beaucoup de temps à les faire.
- Mais Madame, vous ne pouvez point me rejeter ainsi et me refuser l’accès à ce château dont mon frère est le propriétaire.
-Ô non, pourtant, c’Est-ce que je suis entrain de faire maintenant. Tu veux peut-être que j’aille chercher des serviteurs pour te jeter dehors dans la boue?”
Je compris alors qu’il ne servira à rien de me rebeller contre la volonté de Madame, et je préférai donc prendre mes affaires et aller aux cuisines chercher un casse-croûte avant de me mettre en route. Je ne sus au début que faire, mais une de mes amis parmi les serviteurs me conseilla d’aller à Paris pour devenir couturière, avec mes talents, toute était possible…
Je pleurais tous les larmes de mon corps; cela me fit du mal d‘être chassée du château de mes ancêtres telle une vulgaire petite peste. Mais je fus tout de même d’accord pour prendre la fuite à la quête de la liberté… surtout après les paroles réconfortant de la cuisinière Elsa:

Sèche tes larmes, petite
Ta cruelle et jalouse belle-mère
n’en vaut pas la peine
Tu verras, bientôt ton frère
Reviendra, et il te sauvera
Des griffes de cette furie.
Allez, cesse tes pleurs
Ou mon cœur se meurs
Sourit, et va à l’encontre du bonheur
Viens ma chérie, mon fils te guidera
jusqu’au grand chemin
Va vite, c’est l’heure…
Et n’oublie pas, à Paris
C’est la paradis
Tu y trouveras des amis
D’une très belle vie…

Ainsi, je quittai mes amis de tous les jours à la recherche d’une vie meilleure à Paris.

Publié dans orage tome 1

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