Quand l'orage éclate_chapitre 5_épisode 3

Publié le par Lotje_a

A travers les champs, des forêts, la belle errait. Parfois des paysans l’arrêtaient en lui demandant poliment:
-“Mais qu’est-ce qu’une belle comme vous faites ici dans la nature sauvage?”
Elle leur répondit alors d’une charme sans pareille:
-“Cher monsieur, mon frère n’était pas chez moi, lorsqu’on décida de me faire partir. Depuis j’erre sur les chemins afin d’aller à Paris où je voudrai trouver du travail comme couturière.”
Souvent les paysans répondirent alors
-“Faites attention à vous, ils font des mauvaises choses avec des filles comme vous dans la capitale. En tout cas, je vous souhaite bonne chance.”
Sur quoi la belle poursuivit son chemin, ou sinon, si le paysan l’invita à manger à la ferme elle accepta en chantant pour eux comme paiement de service.
Enfin, elle arriva à Paris, où, d’après ce qu’on lui avait dit, on pouvait trouver du travail comme couturière…

Son frère au loin sentit le changement furieux de sa sœur, il décida donc de rentrer au château où il découvrit sa belle-mère assise tranquillement dans le salon. Remarquant l’attitude étrangement calme de sa belle-mère, il courut à l’étage voir sa sœur. Mais sa sœur ne s’y trouvait pas. Il redescendit, fulminant de colère, il demanda d’une voix froide où résonnait pourtant la fureur:
-“Qu’avez-vous fait de ma sœur?
-Moi, mais je ne lui ai rien fait jeun homme, elle a seulement préférée s’en aller d’ici, car elle ne voulait plus profiter de notre hospitalité.
-Vous savez aussi bien que moi, qu’elle est ici chez elle, or pas vous. Allez vous en avant que je ne vous fasse jeter dehors!”
Elle se leva alors, le visage crispé de rage, elle lui tourna le dos avant de se retourner et de le gifler de toutes ses forces. Il lui dit alors:
-“Il est vrai que je l’ai mérité, car je n’aurai jamais du laisser ma sœur toute seule avec vous ici. Vous devez toujours vous en aller d’ici, je ne retire pas mes propos cruels.”
Comprenant que rien ne ferrait changer d’avis son beau fils, elle monta aussi digne que possible dans sa chambre afin de plier ses bagages.
Entre temps, Erika, une jeune servante, amie d‘Isabelle, s’avança vers le jeun maître enragé par sa propre cupidité. Elle lui parla avec une voix effarée:
-“Monseigneur, Belle est parti il y a plus d’une semaine. Probablement elle est montée à Paris pour devenir couturière.
-Quoi, à Paris, mais savez-vous ce qu’ils font avec des jeunes fille belles comme elle là-bas? J’espère que je n’arriverai pas trop tard.”
Il s’était retourné, considérant leur conversation comme fini. La jeune servante eut tout de même le courage de lui tirer la manche afin d’attirer à nouveau son attention, avant de lui annoncer:
-“Monseigneur, il faut que vous sachiez que Belle a des cicatrices sur le dos.
-Mais quels cicatrices, de quoi tu parles à la fin?!
-Votre belle-mère avait pour habitude de fouetter votre sœur jumelle tous les jours, monseigneur. Tout comme moi, vous devrez savoir que des blessures faites par des coups de fouet cicatrisent mal, surtout si ces coups se répètent chaque jour.”
Le jeun homme se laissa tomber dans le fauteuil afin de digérer la nouvelle. Durant son absence, sa belle-mère avait torturé sa sœur avant de la pousser à quitter le château pour aller à Paris. Il était au bord du désespoir.
Il se fit seller un cheval et attendit un moment à réfléchir dans son bureau… Où est-ce que Belle avait bien pu aller?
Une fois qu’il fut certain que sa belle-mère fut parti, et qu’il eut ordonné ses domestiques à ne plus la laisser entrer au château, il partit à la recherche de sa sœur, en commençant par la capital, et en envoyant deux serviteurs au cottage de leur enfance…

Publié dans orage tome 1

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