Tirade de Wenefride à la mer...

Publié le par Lotje_a

Wénéfride, est une dame que j'ai connu jadis, et qui m'a apprit ceci sur la mer:

Ô Mer, tous les animaux marins qui vivent dans vos profondeurs demandent votre sacralisation, vous êtes une déesse à leurs yeux. Vous qui leur offrez habitat, nourriture, et surtout famille.

Ô Mer, je voudrai faire partie de la famille que vous hébergez ainsi, je voudrai être en vous, faire partie de vous, jouer sur vos vagues,…

Ô Mer, malheureusement je fais partie de la race humaine, je ne sais guère respecter vos secrets, d’ailleurs j’essaye encore de déchiffrer le …nième intrigue à partir de la terre. Comme c’est hilarant, d’une part je voudrai que vous restiez un mystère, d’autre part je désirerai vous connaître par cœur.

Ô Mer, je m’y perds un peu entre Poséidon, Amphitrite et les Néréides. Les grecs ont exploités vos arcanes afin d’en faire des Dieux, mais tout compte fait vous êtes une déesse, une véritable et unique déesse. Comme toute femme vous êtes d’une beauté pure et sauvage, vous êtes à la fois dangereuse, mystérieuse et impardonnable.

Ô Mer, je me trouve à bord d’un bateau d’expédition, je dois aller étudier la vie des mammifères marins, des dauphins, des…. Des animaux légendaires en somme.

Ô Mer, je suis déporté en bateau vers des rives inconnus, oubliés, ignorés. L’albatros, vaste oiseau des mers cher à Baudelaire m’accompagne dans les airs.

Ô Mer, où sont les sirènes, où sont mes sœurs ?

Ô Mer, le jeu mouvant des vagues est si sensuel, qu’il me fait penser à la souplesse d’un chat. Votre voile bleu vert me rappelle les yeux d’un animal nocturne, cachant les secrets de l’amour, de la vie…

Ô Mer, tout le monde me croit folle, parce que je crois en vous, Ô Sainte Mer, vous, qui m’êtes aussi chère qu’une mère. Vous Mer, vous, cette étendue d’eau salée qui s’étend à mes yeux, soyez miséricordieuse avec moi, lorsque mon heure aura sonné. Pour le jugement dernier, je viendrai dans vos profondeurs à la recherche d’un refuge pour l’Eternité.

Ô Mer, je viendrai chez vous pour méditer sur la nature des hommes, sur les lois de l’humanité, et pour établir les fondements d’un nouveau monde, d’une nouvelle vie…

Ô Mer, les hommes sont mauvais, et j’en fais parti. Je prends exemple sur vous, parce que vous détenez la formule de la vie éternelle. Néanmoins, chère Mer je me demande si vous avez connu les joies de l’amour, ou si vous avez été aimée et condamnée à la solitude éternelle ?  Êtes-vous cynique, ou êtes-vous romantique ?

Ô Mer, moi-même je ne m’y connais pas aux hommes, cependant j’ai vue le mal qu’ils ont fait à mes proches. Je me méfie d’eux et je ne cherche pas leur contact. Je cherche seulement à découvrir les secrets du passé, de l’histoire.

Ô Mer, que préférez-vous ? Le passé ou le présent ? Personnellement je ne préfère ni l’un ni l’autre. J’ai horreur des deux, j’avais peur de ma mère, je l’ai toujours. Les garçons m’ont fait du mal, et ils le feront toujours. Suis-je cynique ? Probablement. Si jamais je ne serais plus sur cette terre je voudrai être en vous, faire parti de vous, car mes plus tendres souvenirs sont celles que j’ai de vous.

Ô Mer, cela vous choque peut-être, mais c’est la pure et stricte vérité. Je vous ai toujours adoré, vous êtes pour moi une muse, vous m’inspirez : des dessins, des mélodies, ou encore des histoires sortent de ma tête lorsque je vous voie.

Ô Mer, je crois que l’expédition terrestre va bientôt commencer. Je sens que le bateau a atteint ce lieu inconnu, mais pour quelle raison vous ne l’explorerez pas à mes côtés ? Venez avec moi et inondez cette rive. L’albatros, lui m’accompagne bien, mais vous, tout en déposant vos coquillages, vous vous arrêtez au bords de la plage. Je vous prie venez et montrez toute votre splendeur à cette terre d’ignorants.

Ô Mme. Des Eaux, venez avec moi découvrir ce rivage avec votre pur beauté sauvage. Venez, tous vous appellent et tous vous acclament, venez je vous prie.

Ô Mer, écoutez l’Albatros, le vaste oiseau de mer cher à Baudelaire, écoutez, et écoutez mes prières !

Ô Etre pur et magique, vous qui tenez tant d’arcanes et de mystères, venez avec moi ! Vous qui m’êtes aussi chère qu’une mère, accompagnez-moi,  je vous prie pour la dernière fois.

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article